30930187526_402f3743ed_k

Depuis longtemps, les roches rougeoyantes du massif de l’Esterel dans le Var attisaient notre curiosité. A mi chemin entre la nature Corse et les vallées encaissées du Tarn, ce massif propose aux amoureux de la nature de splendides balades et escalades au soleil du sud de la France. A peine à quelques dizaines de minutes en voiture des stations balnéaires Saint Raphaël et Fréjus, les falaises des Gorges du Blavet qui s’étendent d’est en ouest et sont encore étonnamment sauvages. Nous nous sommes donc offert trois jours de grimpe au milieu de ce paysage hors du commun, sur la commune de Roque-Brune-sur-Argens.

25329878459_bd73d08e25_k

Ce très ancien relief doit son nom à une terre si difficile à cultiver que les Romains la qualifiaient de « sterilis ». Les occitans l’appellent l’Esterèu. Constituées par une roche volcanique riche en rhyolite (roche vitreuse composée de quartz, de feldspath, d’amphibole et de biotite), les falaises du massif de l’Esterel ont une couleur et une texture très particulière. Du point de vue d’un grimpeur, elle est particulièrement agréable sous les doigts puisqu’offrant un grain notable mais pas trop abrasif, ainsi qu’un dédale de prises de toutes formes (trous, réglettes, écailles, cubes…), d’une compacité parfaite.

31391745304_efa5c4cdb2_h

Le premier jour, le premier défi fut celui de la marche d’approche, dont l’itinéraire n’est pas évident à suivre au premier abord. En effet, après avoir testé plusieurs chemins au long du weekend, il s’avère que le plus rapide d’entre eux part du parking inférieur, pour descendre dans le vallon par le sud en passant par un petit passage sur des barreaux à désescalader. Pas bien méchant, mais attention si vous venez avec des enfants. Sinon, il est aussi possible de suivre le GR qui traverse le fond vallon pour rejoindre les deux faces où grimper.

30664003710_f0733c3df1_k

Arrivés au pied des voies face sud, nous avons commencé par un très beau 5c, au départ plus qu’engagé néanmoins. L’arrivée au relais donne le ton : la vue est superbe ! En effet, l’intégralité du pied des voies est couvert par une multitude d’arbres assez haut qui cache une bonne partie du paysage. Pour cette raison d’ailleurs, nous vous conseillons plutôt de vous y rendre au printemps quand la lumière est assez bonne. Au mois de novembre,  la fraîcheur et l’obscurité tombent rapidement dans les gorges – dès 16h.

30849255452_2e50ee2c20_k

Nous bougeons ensuite les affaires jusqu’au secteur «  », où j’ai eu un coup de coeur particulier pour «  » et «  », respectivement 6a et 6a+. La grimpe est intuitive et rythmée, les prises variées et le tout très agréable à escalader.

22786992398_999e5472bc_k

Le lendemain, nous avons décidé de tester le secteur «  », face nord. Gros coup de coeur pour le rocher et l’amplitude des voies ! Jérémie a notamment pu enchainer à face un 7a de 45m, ainsi que plusieurs autres sublimes voies dans le 6 que j’ai pu tester à mon tour. L’équipement est très correct, en revanche le topo le plus récent date de 2004 et n’est absolument pas à jour car de nombreuses voies supplémentaires ont été équipées depuis. Si vous connaissez des grimpeurs dans le coin, n’hésitez pas à leur demander des infos complémentaires !

30877157881_d97d58c8fe_k

Le dernier jour après quelques vols en drône au dessus des rochers, nous retournons face sud pour regoûter aux prises acérées découvertes le vendredi, d’autant plus que Jérémie a repéré «  », 7a+ dans le topo. Sans surprise mais au terme d’un chouette combat, il l’enchaine à vue. Le soir tombe rapidement, et la tentation d’un petit cappuccino chaud en terrasse à Sainte Maxime nous séduit. Il faut savoir que les villes côtières du département du Var sont très calmes en hors saisons, surtout de novembre à mars, c’est pourquoi nous ne nous y sommes pas vraiment attardés malgré la jolie vue sur le golf de Saint Tropez. Au printemps, on reviendra sûrement !

22786693428_bd46c8bc6a_k

Et vous, ça vous tente ?

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.