Le Vercors nous réserve toujours de belles surprises.

Le 3 janvier 2013, nous avons pu faire une escapade que peu de monde a l’occasion de connaître, car elle nécessite des conditions de neige bien particulières : La traversée de la réserve naturelle des hauts plateaux du Vercors, en ski nordique.

 L’itinéraire fait 42 bons kilomètres, et longe le GR depuis le Col de Rousset dans le Vercors sud, jusqu’au golf de Corrençon-en-Vercors.

 P1100003

Départ du Col de Rousset au petit matin.

 Ce jour là, la neige était parfaite : au moins 50 centimètres assez croûtés pour porter un skieur. De plus la météo prévoyait un temps radieux pour journée. Nous nous sommes donc levés à l’aube et mis les skis au pieds à 7 heures du matin…

42 kilomètres nous attendent, mieux vaut avoir de la marge pour arriver à destination dans les temps.

P1100006

Sur les hauts-plateaux, rien d’autre que la nature à perte de vue, sur des dizaines de kilomètres. Autrement dit, GPS obligatoire et évitez de vous faire mal en plein milieu sous peine de devoir faire venir l’hélico.

 Après quelques kilomètres de montée dans la forêt, l’arrivée sur les plateaux au dessus de la station de ski de Rousset est assez spectaculaire, avec un joli levé de soleil pour nous accueillir.

P1100008 

Me voilà bien échauffée après la montée depuis le Col de Rousset.

P1100012 

Jérémie, moi, les hauts plateaux, le grand Veymond, et le lever du jour 🙂

 C’est parti pour un itinéraire magique, au milieu du parc le plus préservé du Vercors ! Habituellement, la traversée se fait sur 3 jours à pied, quelques refuges pour les randonneurs sont judicieusement placés dans des petites combes.

P1100020 

Neige vierge dans le fond de la première combe.

La traversée commence par une descente pas si évidente dans la poudreuse et les arbres, pour atteindre le fond de la combe. Une neige vierge et une immense clairière nous y nous attendent ; il n’y plus qu’à tracer tout droit !

(Attention tout de même à garder un œil sur le GPS. On a vite fait de perdre une heure précieuse en s’écartant du GR, totalement recouvert de poudreuse et donc quasi invisible.)

On en profite, c’est sans doute l’une des plus belles journées de la saison.

P1100021

Passage vallonné dans la poudreuse.

Les hauts plateaux sont très vallonnés malgré leur apparence première. Mis bout-à-bout, on a bien du faire quelques 1000 mètres de dénivelé positif.

P1100028 

Jérémie à la pause pique-nique.

Après déjà 5 heures de ski, on s’arrête près d’un des refuges pour une petite pause-manger bien méritée. Enfin, pas trop longtemps quand même car le froid commence à se faire sentir. Il fait beau mais le vent est mordant, la température négative, ce que nos doigts n’apprécient pas trop… Je profite de la pause pour troquer mes gants contre des moufles bien chaudes, et boire un peu de café. Ca fait du bien 🙂

 P1100029

On fait nos traces dans la poudreuse 🙂

 Quelques dizaines de minutes plus tard, c’est reparti. On avance bien, toujours dans les temps, on a pas perdu le GR et chacune des 8 personnes du groupe a le sourire et l’énergie suffisante pour parcourir la deuxième moitié de l’itinéraire. (Heureusement car désormais il n’est plus question de faire demi-tour).

P1100035 

Les hauts plateaux sous le soleil d’après midi.

 Bientôt, le relief nous protège à nouveau du vent et le soleil réchauffe vite nos doigts et nos petites oreilles. La suite de la traversée est plutôt descendante, dans des vallons jalonnés de sapins et de traces d’animaux, c’est assez sympa.

L’après-midi est déjà bien entamée quand nous atteignons la plaine du Darbounouse, dernière ligne droite avant de rejoindre les pistes de fond de Corrençon-en-vercors.

P1100044recadre 

Jérémie et moi sur la plaine du Darbounouse.

Petite surprise de fin pour Jérémie et moi qui ne connaissons pas l’itinéraire : tout au bout de la plaine, il nous faut descendre un canyon bien raide, dans la forêt. Super cool mais pas évident avec des skis nordiques !

On ressemble tous très vite à des bonhommes de neige à force de se casser la figure. Les plus courageux d’entre nous gardent leurs skis aux pieds ; quant à moi je préfère finir la descente à pied car je suis bien moins à l’aise que sur des skis alpins et la fatigue commence à se faire sentir.

 Deux heures plus tard, c’est avec une fierté non dissimulée que nous atteignons le golf de Corrençon-en-vercors. Reccord battu, il fait encore jour et nous sommes tous ravis de l’expérience ! ! !

On se fait offrir un petit chocolat chaud, avant de regagner les voitures garées par avance sur le parking de la station.

Cette journée reste pour moi un moment exceptionnel, et une des plus belles excursions que j’ai eu l’occasion de faire jusqu’à présent.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.