Hello internet !
En ce moment, nous sommes beaucoup moins présents sur les réseaux sociaux. Rassurez-vous, c’est pour une bonne raison. Depuis 1 mois, nous travaillons dur à Perth, Western Australia ! Et oui, les vacances illimitées, ce n’est pas donné à tout le monde. Mais grâce au Working Holidays Visa et un peu de débrouillardise, il nous est possible de gagner de quoi poursuivre nos aventures.
Alors, quels types de jobs avons nous trouvé en Australie ? Comment ? Est-ce facile ? Difficile ? Voici quelques réponses dans le feu de l’action. 😉
Pour commencer, il faut savoir que l’Etat du Western Australia traverse une période plutôt difficile économiquement, et que la ville de Perth est particulièrement calme en cette fin d’hiver. Cela ne nous a pas facilité la tâche.
Le jour de notre arrivée, nous sommes allés faire imprimer nos CVs, nous avons arpenté les centres commerciaux et passé des heures sur les sites de petites annonces en lignes. L’objectif : trouver quelque chose le plus rapidement possible, pour pouvoir prendre un logement et commencer à « rentabiliser » le temps investi.
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Comment chercher un job en Australie ?
1. GUMTREE
Gumtree.com.au, c’est le bon coin des australiens. Dans la rubrique « jobs », de nombreux employeurs publient de nouvelles annonces chaque jour. On vous conseille également de publier une annonce gratuite en tant que « Job seeker » afin de vous rendre visible.
2. FACEBOOK
Sur Facebook, la solidarité entre locaux et voyageurs est très présente. A Perth, les groupes du type « JOBS PERTH », « Jobs in Perth » ou encore « Les français à Perth » recensent tous les bons plans. De nombreux employeurs comme les patrons des bars et restaurant ou les agences de marketing postent directement leurs annonces sur les groupes. Généralement, si vous êtes les premiers à répondre en MP (message privée), vous avez de bonnes chances de décrocher un entretien.
3. LA DEPOSE DE CVS
La bonne vieille méthode de la dépose physique de CVs peut marcher, surtout en ville où les commerces sont nombreux. Pour une efficacité maximale, on vous conseille de planifier votre tournée stratégiquement en repérant les petites pancartes « WE ARE HIRING » mises en évidence sur les vitrines des enseignes, puis demandez à parler à un manager.
4. LE RESAU
Parlez, parlez, parlez. Avec un peu de chance, votre colloc’ d’Airbnb connait quelqu’un qui sera demain votre futur employeur ! 😉 En Australie, la frontière vie pro – vie privée est très mince et vous avez de bonnes chances que vos rencontres au bar transforment votre carrière professionnelle. Lors d’un recrutement, vous avez 3 fois plus de chances d’être choisi(e) si vous connaissez le manager, même par personne interposée.
5. LES SITES DE FREELANCING
Si comme Audrey, vous possédez un statut micro-entrepreneur, n’hésitez pas à vous inscrire sur les sites Malt.fr, Upwork.com et 5euros.com afin de maximiser vos chances d’obtenir des missions en freelance. Marketing digital, design graphique, développement web, UI/UX, rédaction d’articles, gestion CRM, traduction, photographie, vidéo, dessin, conseil,.. Les compétences recherchées sont nombreuses. De plus, il faut savoir qu’en Australie il est très facile d’obtenir un numéro ABN qui est l’équivalent du statut micro-entrepreneur français et cela sans aucune contrainte légale. Alors, qui ne tente rien n’a rien, non ?
6. LES APPLICATIONS MOBILES
Pour le travail en ferme, on vous conseille de télécharger l’application Wikifarm qui recence toutes les fermes qui recrutent en Australie.
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Travailler en Australie : notre expérience
LA VENTE
« Promesses, opportunités et déceptions »
Le premier jour, nous avons vu une annonce plutôt attirante sur le site Gumtree (Le bon coin des australiens), pour un job de vente en directe de box Hello Fresh, des produits frais à cuisinier. L’ambiance avait l’air sympa, le branding aussi, et la paye prometteuse. Ni une ni deux, nous avons envoyé un message au responsable, et nous sommes allés passer un entretien de groupe. Dès le lendemain, nous avons embarqué dans le mini-Van d’Hello Fresh pour aller faire du porte-à-porte. Si Audrey a troqué ce job contre un autre deux jours plus tard, Jérémie a continué à vendre des box jusqu’à aujourd’hui.
▷ Les +
– Face à un bon produit innovant, les gens sont plutôt réceptifs.
– L’ambiance d’équipe est fun et très agréable. Des soirées pizza-bières sont organisées tous les vendredis.
– Ce job est l’occasion de parfaire son anglais et de développer des compétences commerciales intéressantes.
– Jérémie ramenait des box gratuites à la maison 1 fois par semaine. Nous avions moins de courses à faire, et il est devenu un fin cuistot.
– Certaines personnes de l’équipe, les vendeurs-nés, gagnent réellement des sommes importantes.
▷ Les –
– Le job est payé à la commission uniquement. Les mauvais jours, Jérémie pouvait travailler 8 heures sans gagner 1 centime !
– Le type de contrat. Avec Hello Fresh et comme beaucoup d’autres de jobs de ce type, vous travaillez à votre compte sous un numéro ABN, l’équivalent australien du statut auto-entrepreneur. Contractuellement, vous n’êtes donc pas salarié de leur entreprise. Vous pouvez faire une croix sur les congés payées, les congés maladies ainsi que le compte de retraite australien (appelé superannuation). On a quelques doutes sur l’éthique de cette méthode d’emploi.
– La recette magique pour vendre est dure à trouver. Le niveau d’anglais, la répartie, le quartier, le sourire, l’argumentaire, la chance… Il y a des dizaines de paramètres qui rentrent en jeu.
– La fatigue. Entre 15 et 20km à pied par jour en moyenne, autant vous dire qu’après 3 semaines, il faut s’accrocher.
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LE MARKETING / COMMUNICATION
« Trouver un job spécialisé en Australie, c’est possible ! »
Ce qui a marché pour nous : publier une annonce sur Gumtree en mettant en avant nos compétences et nos disponibilités. Audrey a eu la chance d’être contactée directement par le patron de deux restaurants Brésilien (Lapa Brazilian Barbecue), qui lui a proposé un job orienté vers le marketing digital. Les tâches principales impliquent de mettre en place des promotions, de gérer des campagnes de publicités sur Facebook, d’administrer le site WordPress, de créer des visuels et de prendre des réservations au téléphone pendant 20 à 30 heures par semaine.
▷ Les +
– Le fun. Créer de nouveaux design pour attirer les clients, développer des promos, parler de bouffe, c’est plutôt un job sympa.
– Le défi. Travailler dans son domaine d’expertise à l’étranger est très enrichissant. Culture du travail, méthodologie, environnement… S’il y a un air de déjà vu dans les tâches quotidiennes, tout le reste est un nouvel univers à apprivoiser.
– Le salaire. Il faut savoir qu’en Australie le salaire minimum est légèrement plus élevé qu’en France. Mais surtout, il suit des grilles salariales précises. Par exemple, un job de bureau est payé au moins $24 de l’heure.
▷ Les –
– La barrière de la langue, surtout au téléphone. Il faut décrypter les accents venus des quatre coins du globe, les lignes mauvaises, les demandes qui manquent de clarté… Bref, les débuts n’ont pas été faciles.
– Le stress de ne pas être la hauteur. Comme dans toute nouvelle activité, les remises en questions sont d’autant plus fréquentes qu’il y a de nouvelles informations à assimiler.
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L’HÔTELLERIE / RESTAURATION
« Le coeur de métier des voyageurs »
L’hôtellerie / restauration, c’est sans doute le secteur qui recrute le plus de non Australian-resident après le travail en ferme, mais il est difficile d’y faire ses premiers pas.
La semaine dernière, Audrey a pu discuter avec le chef du restaurant Lapa Brazilian Barbecue et faire passer le CV de Jérémie. Le soir-même, il a obtenu un essai pour être serveur en salle (pour la première fois de sa vie). Habituellement, les managers privilégient des candidats ayant déjà de l’expérience pour limiter leur temps de formation, mais cet exemple illustre parfaitement le fait que le réseautage est très efficace en Australie.
Une chemise, un plateau de viande, et Jérémie est lancé dans la salle avec une seule peur : celle de renverser un gros morceau de boeuf bien juteux sur un client ! Tout va vite, mais le stress du staff ne doit pas transparaître auprès des clients. Trois heures plus tard, tout s’est bien passé, et le manager valide son essai. En ce moment, les candidats sont nombreux et Jérémie est appelé pour des « extras » lorsque le restaurant est plein. D’ici une à deux semaine, il pourra intégrer l’équipe courante et travailler plus régulièrement.
▷ Les +
– Acquérir de l’expérience en temps que « Waiter » (serveur en salle), c’est l’assurance de trouver des jobs n’importe où en Australie et à l’étranger.
– Le salaire est très intéressant, surtout lors des weekends et des jours fériés.
– C’est un job haut en couleur, au sein d’une équipe cosmopolite et au contact permanent d’une clientèle de bonne humeur (la plupart du temps).
▷ Les –
– Le manque de régularité des heures. Parfois 6 heures dans une journée, parfois rien. C’est dur à anticiper et cela ne suffit pas à payer un loyer.
– Le haut niveau d’exigence. En restauration, le staff doit viser l’excellence, ce qui implique de rester concentré et rigoureux à chaque seconde. Les pauses ne sont pas autorisées, même lorsque la soirée se termine et que la fatigue se fait ressentir.
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TRAVAILLER EN FREELANCE
« Le job rêvé du nomade digital »
Avant de partir, Audrey a créé sa micro-entreprise de conseil en marketing digital et configuration de CRM (Salesforce). Elle a choisi de s’inscrire sur Malt.fr, la plateforme des freelance où les entreprises peuvent trouver les profils de leurs rêves et leurs proposer des missions.
En 5 mois, elle a pu réaliser 4 missions à distance pour différentes entreprises. Un client à Paris, deux à Aix-en-Provence, un à Madrid, et elle espère d’autres à venir. Avec un bon réseau, Whatsapp, Skype et Google docs, le travail à distance effraie de moins en moins les employeurs, même pour des projets à moyen-long terme.
▷ Les +
– La flexibilité. Travailler de partout, dans son Van, en co-working ou à la bibliothèque, c’est un peu le rêve de tout voyageur.
– La paye. Sur des domaines d’expertises spécifiques, il est possible de faire monter rapidement son TJM (prix / jour) en fonction de l’offre et de la demande. Les fréquences de facturation sont à définir avec le client.
– Le challenge. Chaque nouvelle mission est un défi en soi ! En tant que consultant, il faut s’intégrer à l’entreprise, comprendre le marché, les interlocuteurs, les enjeux, afin de proposer et mettre en place des solutions concrètes.
▷ Les –
– Le manque de régularité. Sans porte-feuille client diversifié, il est difficile de s’assurer un revenu régulier.
– Le décalage horaire. Travailler en Australie pour des clients Européens demande une certaine gymnastique. Il faut se préparer à participer à des réunions tard le soir ou tôt le matin.
– La solitude. Travailler en freelance tout en voyageant, c’est aussi travailler seul(e) la plupart du temps. Il peut être très stressant de n’avoir personne à qui demander de l’aide en cas de besoin, et la pause café avec les collègues n’existe plus que dans vos rêves.
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TRAVAILLER EN FERME
« Success-stories de backbackpers »
Si la durée initiale d’un Working Holidays Visa est d’un an, il est possible de le renouveler pour une année supplémentaire en travaillant 3 mois dans le secteur de l’agriculture. Pour cette raison, de nombreux backpackers se pressent aux portes des fermes pour obtenir un job. Les opportunités dans ce secteur en Western Australia sont nombreuses mais varient énormément en fonction des saisons (vous pourrez trouver ici le calendrier des récoltes en Australie). Fraises, raisins, melons, mais aussi mise en place de champs de panneaux solaires ou élevage de moutons, les activités sont sensiblement différentes. Un point commun cependant : le travail est réputé difficile. Certaines fermes offrent des salaires très intéressants néanmoins. En ce qui nous concerne, nous avons choisi de ne pas travailler en ferme, mais nous nous sommes liés d’amitié avec plusieurs voyageurs ayant eu des expériences réussies.
▷ Alex et Natty : les fermes solaires
Ce couple de grimpeurs franco-néozélandais a travaillé durant 4 mois en ferme solaire. Si cette période a été difficile pour eux (ils installaient des panneaux 70 heures par semaine en plein soleil), ils ont pu économiser plusieurs millers d’euros en quelques semaines, et repartir ensuite en roadtrip pendant plusieurs mois.
▷ Kerda : la conduite de tracteur
Kerda est une jeune fille originaire d’Estonie que nous avons rencontré à Perth. Elle a pu travailler durant 4 mois en tant que conductrice de tracteur dans une immense exploitation du Western Australia. Ce job implique de conduire d’immenses lignes droites pour $42 par heure, compte pour le second Visa et est beaucoup moins physique que la majorité des jobs en ferme. A l’abri du soleil dans son tracteur, Kerda a apprécié traverser les champs en écoutant de la bonne musique.
▷ Chris : le fruit-picking
Chris, un anglais installé à Perth depuis bientôt deux ans, a commencé son séjour en Australie par 6 mois de fruit picking dans une région agricole du Queensland. Pastèques, melons, avocats, mangues… Il a tout essayé, et déconseille surtout la récolte des pommes de terre, qui a causé de fort maux de dos à certains de ses amis qui passaient la journée accroupis au sol.
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En Bref
Le travail en Australie, c’est pas la dream-life. C’est beaucoup de doutes, beaucoup de fatigue, mais c’est possible ! 😉
Salut j’ai bcp aimé toutes les infos que tu as donné pour le travail ! Je voulais savoir si vous aviez des adresses pour les fermes solaires ? Merci d’avance !
Bonjour , très instructifs tous ces commentaires.
Pouvez vous me donner un contact pour une ferme solaire, mon fils( 22 ans) voudrait se lancer dans l’aventure.
Quelles sont les démarches à suivrent pour les démarches ( visa ou autre) pour être en règle .
Merci d’avance
Michèle