Après des semaines de neige hivernales, quelques séances en salle et de nombreux moments coccoonés au chaud, la falaise commençait à sérieusement nous manquer.
C’est grâce à Nico et Sophie nous proposant un bon vrai week-end de grimpette, leurs « p’tits chats » restés à la maison avec papy-mamie que nous avons pu prendre la route pour la Mecque du Lubéron : Buoux ! Je n’y avais pas remis les pieds depuis décembre 2013, quant à Jérémie, Nico et Sophie ils y avaient usés leurs chaussons il y a un an tous pile lors d’un weekend (cf. les articles « Buoux, sur les traces des maîtres » et « Buoux, mythes et fessées »). Autant vous dire qu’on ne savait vraiment pas à quoi s’attendre après tout ce temps.
Départ vendredi matin pour une première journée de grimpe, ambiance rigolade dans la voiture comme à notre habitude avec des énèrgumènes pareils, on est bien motivés. A l’arrivée le soleil n’est pas vraiment au rendez-vous mais qu’importe la météo capricieuse était annoncé ; on commence notre weekend par quelques dalles loin d’être faciles au secteur « Autoroute »
Jérémie se met le combat dans un 6b (je vous laisse donc imaginer à quel point le style old school tout en lecture et équilibre est déroutant…), quant à moi je fais la voie en moulinette en m’arrêtant tous les deux mouvements. Bin dites donc, c’est laborieux ! Loin de nous démotiver, on espère vite se ré-habituer à ces paroies étranges, pleines de trous et d’aspérités bizarres.
Après que Sophie aie enchainé un joli et long 6a en moulinette, Nico se fatigue dans un 7c exigeant (« Je lui rajouterais volontiers un + ! » dit-il).
Jérém, ambitieux, essaye un 7a à vue qu’il enchaine presque excepté une chute dans le crux.
L’après midi passe vite et il est déjà temps de rentrer au dodo. Jérémie et moi avons réservé un dortoir dans le mignon gite la Sparagoule que nous connaissons bien, on a même la chance de bénéficier finalement de notre chambre en amoureux !
Le top. Sophie et Nico quant à eux ont préféré s’exiler à Apt pour bénéficier de plus de place et des services de l’hôtel. Ah quelle vie de luxe ! 😉
Après 12h de sommeil (oui oui, c’est fatiguant l’escalade), lorsqu’on se réveille tardivement le lendemain matin, il pleut des trombes d’eau. Après quelques heures d’hésitations, les falaises s’avèrent impraticables et nous décidons finalement d’aller finalement passer le reste de la journée à Pertuis, à la découverte d’une salle de bloc bienvenue par cette météo capricieuse. On s’y fatigue bien les biceps durant toute l’après midi.
Le soir venu… Réconfort oblige, c’est bar et pizza et à Lourmarin 😀 On vous recommande ce coin, en tout cas cette soirée fut des plus agréables, et de bonne augure pour le lendemain, dernier jour de week-end.
Dimanche, le mistral a chassé le soleil et c’est le sourire aux lèvres que nous partons pour les falaises, tous de doudounes vêtus même si le rayonnement donne au paysage des airs de printemps.
A l’unanimité, le secteur Fakir est choisi.
Jérémie commence la journée par un 6b assez long et physique dans lequel je me ferai (encore) rouster quelques minutes plus tard en moulinette (dur la reprise, y’a du travail !!)
Nico et Sophie font de même avec un 6a+ technique en fissure. Sophie vous en dira des nouvelles. Néanmoins tout le monde est content de prendre un bain de soleil et de se défouler après trop de temps passé à la maison.
Nicolas grimpe aisément dans un 7a sur trous tandis que Jérémie en bon samaritain me pose gentiment la moulinette dans un joli 5c en renfougne(trouillarde attitude). C’était déroutant, un peu physique au début mais finalement pas difficile du tout et sur du beau rocher, j’ai bien aimé !
L’après-midi s’écoule tranquillement au rythme des pauses goûter et des voies du secteur « », à gauche de Fakir.
Jérémie enchaîne avec endurance un nouveau 6b plutôt 6c+, à la lecture complexe !! Il faut traverser sans cesse une dalle lisse puis remonter un surplomb sur des plats.. Joli mais pas aisé.
Nico enchaine brillament un 7b tandis que Jérémie s’essaye au 7a voisin.
L’heure de plier bagage arrive rapidement, on a de la route à faire… Le week-end n’aura pas été celui des croix mais nous aura sincèrement ravi et offert un beau bain de soleil ce dernier jour. A bientôt Buoux et le petit El Dorado provençal du Lubéron !